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Photographe pour mariage a Madrid Barcelone Valence Alicante Ibiza et Marbella en Espagne Edward Olive. Photos de mariage et lune de miel artistiques. Portraits et books pour comediens, acteurs et mannequins.
Edward Olive Photographe de mariage en Espagne
Tel.: 0034 605610767
Email: edwardolive@hotmail.com
Photographe de mariages à Madrid Barcelone Valence Seville Alicante Espagne. Edward Olive un photographe de mariage artistique / photojournaliste different qui offre un service de photos de mariage spontanées, naturelles et uniques pour les mariages internationaux haut de gamme en Espagne, France, Portugal, Italie et Angleterre. Edward Olive photos de mariage artistiques et photojournalisme de mariage contemporain pour des couples modernes.
La Moraleja, Pozuelo, Somos Aguas A B Norte, Monte Principe, Monte Alina, San Roque, Cadiz, Soto Grande, Malaga, Marbella, PuertoBanus, Ibiza Mallorca Castilla y Leon - Andalucia - Castilla-La Mancha - Aragon - Extremadura - Catalonia / Barcelona Galicia La Comunidad Valenciana - Region de Murcia - Principado de Asturias - Navarra - Comunidad de Madrid - Madrid Capital - Segovia y Toledo - Las Islas Canarias - Euskadi / El Pais Vasco - Cantabria - La Rioja - Las Islas Baleares - Ceuta y Melilla - Pozuelo - La Moraleja - El Barrio de Slamanca - Somos Aguas Norte - Ibiza Eivissa Mallorca Menorca - Tenerife Gran Canaria Lanzarote.
Quand on dépense des fortunes sur un mariage mais juste pour économiser de l’argent on ne prend pas le meilleur photographe on regrette la décision toute la vie. On pense toujours en ce qu’on aurait pu avoir. Le mariage dure un jour mais les œuvres durent pour toujours. Edward Olive photographe de mariages. Reportage, tirages, album de mariage / livre, DVD /photos en disque dur et votre galerie web avec les photos. Déplacement France, Espagne et Europe compris. Préparatifs (si souhaités), portraits des mariés, mairie, église, (le minimum de) photos de groupes, vin d'honneur. Photos prises le soir au dîner, au dessert et fête. Photos noir et blanc, monochrome et créations diverses.
Un photographe de mariage artistique / photojournaliste different qui offre un service de photos de mariage spontanées, naturelles et uniques pour les mariages internationaux haut de gamme en Espagne, France, Portugal, Italie et Angleterre. Edward Olive Photos de mariage artistiques et photojournalisme de mariage contemporain pour des couples modernes. Edward Olive artiste photographe possède un regard particulier et un style documentaire qui vous offre des photos uniques. Edward Olive a gagné des divers prix de photographie artistique et photographie de mariage. En 2010 il a été élu meilleur photographe de mariage de l'année au grand concours World Photography Gala Awards WPGA Annual Pollux Awards. Edward Olive est aussi photographe de portraits, books d’acteurs et actrices a Madrid.
Edward Olive entre passé et futur : entretien avec l’artiste
Edward Olive crée des images insolites fait de courbes et de frontière indécises. Elles permettent de découvrir de l’inconnu dans le réel et quel que soit le genre de son travail : commande ou création « pure ». Le corps absorbe une partie de ce que la lumière émet. Il existe alors souvent du calme et de la volupté dans les prises argentiques. Et parfois une communauté inavouable parce que soudain l’idéalité comme la réalité est réduite à rien afin que jaillisse l’approche d’une expérience intérieure inédite et pourtant évidente.
Entretien :
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Si je mets la sonnerie de mon réveil pour me lever, en général c’est pour aller a des cours de Zumba ou yoga. Des fois, les week-ends, je me lève tôt en vue d’un déplacement pour des photos de mariage.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Malheureusement, par nécessité, j’ai dû devenir plus pragmatique. J’ai toujours des rêves mais je me rends compte que j’existe dans la vraie vie. Je vis tout ce que je peux de la manière la moins conformiste possible mais la liberté totale du rêve existe seulement dans quelques unes de mes photos.
A quoi avez-vous renoncé ?
J’ai renoncé à la vie plus conventionnelle des gens “normaux” : maison avec petit jardin et grand emprunt, 2 voitures, épouse, 2 enfants et travail de 9.00 a 19.00. Je travaillais dans un bureau comme “tout le monde” avec la fiche de paie à la fin de chaque mois, un plan de pension de la boîte et l’assurance médicale payée. Un jour j’ai tout laissé. Vivre en dehors du monde du travail fixe est dans un sens plus dur mais je me suis échappé et on ne va jamais me rattraper. Dans ce sens, je n’ai renoncé à rien.
D’où venez-vous ?
Je viens d’une famille où les autres savaient faire des choses artistiques : danser, faire de la musique ou peindre. Mais pas moi. J’étais le seul sans talent et toujours le pire dans l’école en art. C’est beaucoup plus tard que j’ai commencé les cours d’art dramatique et que je suis devenu photographe autodidactique.
Qu’avez-vous reçu en « héritage » ?
Je crois que j’ai de la chance de vivre en ce moment dans un monde où on sait presque tout du passé mais en même temps on profite des avantages du futur. Du passé on garde une planète qui n’est pas tout à fait détruite et des produits chimiques toujours en vente pour développer des papiers photos. Du “futur” on possède aussi des avantages. Par exemple, les gens peuvent lire cet entretien sur Internet et voir où acheter mes photos dans n’importe quel pays du monde sur le web sans sortir de chez eux. Sans les pellicules et produits chimiques de l’argentique je serais très triste car je n’aurais pas les moyens de m’exprimer comme je veux. Sans la publicité, gratuite, ouverte a tous et démocratique de l’Internet, je serais aussi triste avec mes photos dans une boîte en carton dans la poussière, sous le lit.
Qu’avez vous dû “plaquer” pour votre travail ?
Il n y a pas suffisamment d’heures dans l’année pour toutes les choses que j’aimerais ou devrais faire. Je fais ce que je peux.
Un petit plaisir — quotidien ou non ?
Le plaisir plus important, c’est d’avoir du temps pour faire des choses pour moi. Si cela est quotidien, c’est encore mieux. Je passe beaucoup de temps à faire des photos ou d’autres travaux commerciaux, juste pour gagner ma vie. C’est donc un grand plaisir d’avoir du temps, de temps en temps, pour faire des photos plus personnelles argentiques développées à la main dans ma chambre noire. Les photos sont plus floues mais plus “artistiques”. Il n y a rien de mieux pour moi que d’éteindre les téléphones, email et whatsapp et passer des heures a faire quelques photos seul dans ma chambre noire, du genre à celle qu’on voit sur ce lien.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes ?
Des fois, je pense que j’ai vendu mon âme au diable en faisant des photos numériques seulement à moitié artistiques juste pour gagner la vie. Dans ce sens, je suis basique et pas intéressant. Je vais donc répondre en parlant seulement des photos vraiment prises avec intention 100% artistique.
Je pense que c’est une combinaison : d’une part de moi-même et de mes décisions techniques et artistiques. De l’autre, de la volonté de laisser les choses se produire au hasard. J’adore des appareils et objectifs des années 60–70, mon équipement de chambre noire est aussi des années 70 et mes films ont tous une date limite d’utilisation dépassée de 10 ans. Ça produit pas mal de hasard dans le résultat final. Ce 50% de hasard peux détruire des photos ou les rendre d’un autre monde. La chimie peut devenir l’alchimie. On pourrait dire que ce n’est pas du talent, c’est du hasard.
Il existe maintenant très peu de photographes professionnels qui utilisent toujours de telles techniques d’impression et encore moins qui impriment des photos en couleur (copies ra-4 de négatifs c41 ou diapositifs xpro c41). Il y en a encore moins qui le font pour les mariages. Je peux être moins bon qu’eux mais je pense montrer quelque chose d’intéressant et de différent. Des clients se souviennent des vieux temps quand toutes les photos étaient tirées à la main. Il y a aussi des nouvelles générations de clients qui n’avaient jamais vécu ces temps-là mais qui les apprécient comme un rêve nostalgique.
Ce qui est surréaliste est que je peux faire une photo aujourd’hui d’une personne : mais la photo paraît d’une autre époque ou sans époque — “timeless” grâce à mes techniques. Je participe du monde moderne (et j’en profite pour me vendre sur Internet et pour vendre mes photos dans des agences online de vente de droits (comme dans le image bank Arcangel ou de produits comme dans Saatchi ou Redbubble) mais je ne me sens pas tout a fait de notre temps. Quand je vois des vidéos banales en direct de tout le monde sur l’Internet, j’ai du mal à m’identifier avec notre époque. Pour moi, des photos ou des vidéos doivent être des rêves. La banalité du temps est visible tous les jours dans le quotidien. Je ne cours pas derrière la mode pour essayer d’en faire partie. Je fais ce que je fais. On l’aime ou on ne l’aime pas. Ce que je fais n’est pas à la mode, c’est donc indémodable.
J’aimerais penser que je mets des éléments universels dans mes photos de rue : la beauté, désir, un sens de rêve et dans mes photos de mariage ou portraits d’enfants, de vraies émotions captées et des émotions provoquées chez le spectateur par l’élégance et un aspect intemporel.
Pour mieux faire comprendre ce que je fais, je vais prendre l’exemple une femme qui veut offrir quelques photos érotiques d’elle pour le cadeau d’anniversaire de son mari. Elle ne veut pas du Instagram.. Peut-être n’a-t-elle pas 20 ans et ne cherche pas un style hyperréaliste. Sa réalité, elle la voit tous les jours dans sa glace. Mes photos seront sans du “Photoshop”, ni du lifting photographique. Je crée une Photo personnalisée par mon regard, mon tirage, mon développement.
Pour des jeunes mariés qui veulent un reportage fidèle au prix plus accessible, je peux faire un reportage avec des appareils numériques, autofocus et tout ce que la vie moderne me donne pour m’aider. En même temps, je cherche aussi faire quelques portraits plus significatifs pour mettre en grand chez eux et alors là je peux faire aussi des prises en argentique à tirage manuel.
Avec un budget plus important, je peux faire un film. Je deviens un “sellout” adaptable aux possibilités économiques de chaque client. J’essaie de le justifier en me disant que je fais ce que je peux pour aider les gens qui veulent vraiment avoir mes photos.
Comment définiriez-vous votre approche du corps dans votre travail ?
Il faut bien le choisir car il est autant important que le photographe. Il n y a rien de pire que des reportages des Kardashian et d’autres célébrités et encore pires leurs photos “à poil” ou presque. Les décisions techniques et artistiques doivent être plus importante lorsqu’il s’agit de nu. Je peux faire quelques photos “normales” et réalistes pour un client, mais s’il s’agit du corps nu dans la photo il faut chercher beaucoup plus loin et je suis dans ce cas beaucoup plus radical. J’aime ajouter beaucoup d’éléments dans les photos de nus : des espaces vides, des couleurs pas réalistes, un grain fort qui couvre tout, des lumières fortes, des sombres très sombres, la présence d’autres éléments dans la photos: des lumières et filtres très osés. Je choisis alors mes meilleurs appareils et objectifs, mes meilleures pellicules, un maquillage pro, les meilleurs lieux, le meilleur moment du jour pour la lumière, ainsi qu’un soin accentué pour le choix des sous-vêtements et la mise en scène des mannequins pour les favoriser etc. etc…
Quelle fut l’image première qui esthétiquement vous interpella ?
J’ai toujours plusieurs images dans ma tète que je n’ai pas encore faites ou que je n’ai pas encore faites comme je veux les faire mais je préfère ne pas tout raconter avant de produire mes photos inspirées pas ces images.
Et votre première lecture ?
A l’école j’ai fait un bac de langues et littérature et j’aimais tout ce que les profs me donnaient. Ça m’aidait beaucoup que, par ailleurs, mes parents aient toujours plein de livres intéressants et e diverses langues chez nous A la fac j’ai fait des études de droit avec énormément de livres et ça m’a laissé un peu d’overdose pour de gros livres. Pendant des années je ne lisais rien. J’ai recommencé à lire quand j’en ai eu marre d’être avocat maritime et que j’ai commence à étudier l’art dramatique la nuit. Je me disais que je pouvais faire des études grâce à des mètres de livres. J’achetais des centaines de pièces de théâtre de Xavier Durringer, John Godber, Oscar Wilde, Caryl Churchill, Arthur Miller, Tom Stoppard, Tennessee Williams… que je lisais sans cesse en évitant le travail ennuyeux d’avocat. J’adorais lire les scénarios de films, même plus que voir les films, et j’achetais tous ce que je pouvais trouver dans les magasins. J’allais à Charing Cross Road (entre Leicester Square et Oxford Street a Londres) dans les magasins de livres d’occasion où les livres ne sont pas seulement beaucoup moins chers mais aussi plus intéressants quant à leur odeur du vieux papier et les photos de couverture d’autre époque.
Je suis sans doute influencé photographiquement par des livres de fiction que j’ai lus, et dans un sens très positif parce que les images qui sortent de mon imagination proviennent de mes lectures. Elles me stimulent en donnant l’occasion de créer des photos originales qui ne doivent rien aux cinéastes ou d’autres artistes visuels. Avec l’Internet, c’est plus facile trouver des scénarios de films et des séries de télévision comme pour exemple avec Drew’s Scriptorama. Mais dans un sens, ce n’est pas pareil et j’achète toujours de livres d’occasion sur Amazon. Plus qu”acheter des livres, maintenant mon plus grand plaisir est de voir mes photos sur les couvertures de livres. Je vends surtout des photos argentiques pas trop descriptives. Elles montrent quelque chose mais n’influencent pas trop les lecteurs dans leur imagination libre.
Quelles musiques écoutez-vous ?
J’ai le Spotify Premium et j’aime bien la mettre comme musique de fonds quand je travaille. On peut le voir sur mon Spotify (https://open.spotify.com/user/113433092).
J’écoute de l’acid jazz, funky et jazz funk comme Fundación Tony Manero et Jamiroquai ; funky house, disco, nu-disco et dance comme Sam Sparro, Me & My Toothbrush, Bob Sinclar, Massimo Vanoni, Nile Rodgers, Justin Timberlake, Chris Brown, Bruno Mars; Rap/hiphop comme Chirie Vegas, Flo Rida et Snoop Dogg ; dans le latino, la salsa de Marc Anthony, Grupo Extra, Oscar d’Leon, Tito Nieves, Gilberto Sanat Rosa, la bachata comme Toby Love, Prince Royce et Romeo Santos, le regueton comme Daddy Yankee, Pitbull et Maluma ; la soul comme Bobby Womack, R. Kelly, Al Johnson, D’Angelo, Kizomba/ Zouk, Chillout… un peu de tout.
Souvent, je mets une certaine musique pour les mannequins lors d’une séance photos pour créer une certaine ambiance ou contribuer à une certaine émotion. La musique me donne aussi beaucoup de plaisir quand je vois les musiciens qui choisissent mes photos pour leurs albums. Quand j’aurais le temps je vais faire des photos pour eux en pensant à chaque genre de musique et son ambiance.
Quel est le livre que vous aimez relire ?
J’ai chez moi un mur de livres de photographes. Quand j’ai du temps je m’y replonge. Je regarde plus des photos que les mots et on y voit quelque chose qu’on n’a pas sur un écran. Il existe une différence concrète entre un écran et un livre. Un écran produit de la lumière et un livre reflète la lumière. On apprécie mieux les photos dans leur état naturel sur papier que dans un site web ou pdf téléchargé.
Mes sites favoris pour revisiter les livres de Richard Avedon, David Bailey,Helmut Newton, Mario Testino, Nigel Parry , Jean Loup Sieff, Guy Bourdin et des livres de photos de Life et Vogue.
Me remettre dans ces livres de photographes me fait penser à de nouvelles idées. Passer une heure sur mon sofa avec un seul livre d’un photographe aide à me sentir connecté avec l’intention de l’auteur. J’ai aussi plein de guides de photographie professionnelle anciens que j’achète sur Amazon. J’aime surtout ceux de l’époque où les couleurs étaient moins vives et les nues artistiques avaient des poils. Je vais aussi sur Youtube pour regarder de nouveau Darkness & Light avec Richard Avedon ou Helmut by June avec Hemut Newton (and Alice Springs), ça me donne toujours envie de me remettre ensuite dans leurs livres.
Quel film vous fait pleurer ?
En général, je ne parle pas de mes sentiments ou de ma vie privée. Je préfère exprimer des émotions avec mes photos ou mes rôles d’acteur. C’est peut être pour ça que j’aime travailler comme photographe ou comédien. Peu m’importe que les gens me voient en train de pleurer ou de faire pleurer le public, d’être nu devant un public ou d’avoir des gens nus devant moi : ce n’est pas moi si c’est une création artistique pour un film ou une photo.
En plus je pense qu’on va plus aimer mes photos si on ne sait pas grand chose sur ma vraie vie ou mes sentiments. Surtout, dans mes photos de mariages je capte des photos des personnes en train de pleurer ou je fais pleurer des mariés quand ils voient mes photos. Je gagne ma vie dans le business “larmes”… Je capte et provoque des émotions mais personne ne sait rien sur mes émotions et je crois que c’est mieux comme ça.
Il y a une mode des gens connus à trop s’exposer sur Internet et dans la presse, sans se cacher et sans contrôler le contenu et la qualité des images. Je préfère voir un film et des personnages de fiction sans penser a la vie privée des acteurs — le “willing suspension of disbelief”. Si on voit mon Instagram on voit mon travail mais on ne me connaît pas. On ne sait rien sur moi. J’apparais et je pars. Ce qui restent ce sont les photos que j’ai prises. Il n’est pas important de me connaître pour aimer ou détester ce que je fais. Je ne veux pas dicter comment comprendre mes photos ni influencer ce qu’on voit lorsqu’on regarde mon travail.
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ?
J’ai la maladie de traquer les lumières et les sombres, les angles possible sur le corps, que ça soit le mien dans le miroir ou celui des autres. Il est difficile de faire la lumière sur soi-même comme photographe et mannequin à la fois . Sur les nus, la lumière a une importance incroyable. Le truc c’est de voir comment le corps réagit à des lumières différentes. Chaque fois que j’ai un miroir différent avec une lumière différente, j’en profite pour étudier. Je regarde les angles et les lumières et aussi des couleurs et Kelvins.
Sur l’Internet je vois des gens dans les miroirs en train de s’admirer dans les selfies où on peut apprécier le papier cul derrière eux . Je n’aime pas cette réalité.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
J’écris a des gens si je veux le faire. Si ils ne répondent pas, je n’insiste pas.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Robert Doisneau ou Avedon ont créé l’idée d’un Paris romantique mais il auraient pu l’inventer n’importe où. Paris n’est pas forcément comment dans ses photos.
Pour moi et pour mes photos, le plus important n’est pas la ville, c’est avec qui tu es, et ce que tu fais avec cette personne. J’ai fait des photos par exemple à Benidorm : on n’imaginerait jamais que c’est Benidorm. Quand je suis dans une telle ville, je peux toujours inventer autre chose. Le photographe est plus important que le lieu pour les photos. Martin Parr à Benidorm fera du Martin Parr 200% mais Patrick Lichfield te donnera autre chose, totalement différent. Même dans mes photos de mariages, le “photojournalisme” doit avoir une vérité : le mariage n’est pas vraiment comme on voit dans les photos. On voit une illusion de beauté, de romance, d’élégance, d’émotions positives qui sont seulement une partie de l’ensemble. Elle cache tous les éléments qui ne sont pas intéressants pour l’histoire que les gens veulent que je raconte dans les photos. Je montre ce que je choisis de montrer et je cache ce que je veux cacher.
Quels sont les écrivains et artistes dont vous vous sentez le plus proche ?
J’adore les photographes qui montrent le monde de leur époque . Ils ont de fait fabriqué leur époque dans les photos publiées dans des magazines de mode, des publicités ou des couvertures de disque comme les anglais David Bailey, Terry O’Neil ou Bryan Duffy. Ils pouvaient faire des merveilles avec peu de moyens et tout en se moquant de ce que pensaient les autres.
J’adore aussi des artistes qui sont capables de créer leur propre univers comme le photographe génie espagnol post-Dali/Picasso, qui vit aussi a Madrid, Chema Madoz ou Storm Thorgerson, surtout connu pour les albums de Pink Floyd.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Un long voyage tranquille et détendu sans la sensation que je devrais être en train de travailler.
Que défendez-vous ?
J’aimerais bien pouvoir aider, dans un sens photographique, des causes comme Amnesty International, Greenpeace et People for the Ethical Treatment of Animals (PETA). Je leur ai écrit mais il ne m’ont toujours pas répondu… et ça fait des années que j’attends. S’ils lisent cet entretien, ils peuvent m’écrire pour qu’on fasse des chose ensemble.
Ici en Espagne, je suis contre les spectacles de taureaux, la violence contre la femme (toujours très présente) et tous les hommes politique corrompus qui nous ont plongés dans la crise il y a peu de temps.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Pas forcément.
Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?“
Ça dépend quelle est la demande.
Quelle question ai-je oublié de vous poser ?
Je crois que j’ai déjà ennuyé tout le monde suffisamment. Si des lecteurs veulent en savoir plus, ils pourrait poser des questions en bas et je pourrais essayer de répondre.
Présentation et entretien réalisés par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 30 avril 2017.
Edward Olive 0034 605610767 edwardolive@hotmail.com www.edwardolive.org
Edward Olive Photographe de mariage en Espagne
Tel.: 0034 605610767
Email: edwardolive@hotmail.com
Photographe de mariages à Madrid Barcelone Valence Seville Alicante Espagne. Edward Olive un photographe de mariage artistique / photojournaliste different qui offre un service de photos de mariage spontanées, naturelles et uniques pour les mariages internationaux haut de gamme en Espagne, France, Portugal, Italie et Angleterre. Edward Olive photos de mariage artistiques et photojournalisme de mariage contemporain pour des couples modernes.
La Moraleja, Pozuelo, Somos Aguas A B Norte, Monte Principe, Monte Alina, San Roque, Cadiz, Soto Grande, Malaga, Marbella, PuertoBanus, Ibiza Mallorca Castilla y Leon - Andalucia - Castilla-La Mancha - Aragon - Extremadura - Catalonia / Barcelona Galicia La Comunidad Valenciana - Region de Murcia - Principado de Asturias - Navarra - Comunidad de Madrid - Madrid Capital - Segovia y Toledo - Las Islas Canarias - Euskadi / El Pais Vasco - Cantabria - La Rioja - Las Islas Baleares - Ceuta y Melilla - Pozuelo - La Moraleja - El Barrio de Slamanca - Somos Aguas Norte - Ibiza Eivissa Mallorca Menorca - Tenerife Gran Canaria Lanzarote.
Quand on dépense des fortunes sur un mariage mais juste pour économiser de l’argent on ne prend pas le meilleur photographe on regrette la décision toute la vie. On pense toujours en ce qu’on aurait pu avoir. Le mariage dure un jour mais les œuvres durent pour toujours. Edward Olive photographe de mariages. Reportage, tirages, album de mariage / livre, DVD /photos en disque dur et votre galerie web avec les photos. Déplacement France, Espagne et Europe compris. Préparatifs (si souhaités), portraits des mariés, mairie, église, (le minimum de) photos de groupes, vin d'honneur. Photos prises le soir au dîner, au dessert et fête. Photos noir et blanc, monochrome et créations diverses.
Un photographe de mariage artistique / photojournaliste different qui offre un service de photos de mariage spontanées, naturelles et uniques pour les mariages internationaux haut de gamme en Espagne, France, Portugal, Italie et Angleterre. Edward Olive Photos de mariage artistiques et photojournalisme de mariage contemporain pour des couples modernes. Edward Olive artiste photographe possède un regard particulier et un style documentaire qui vous offre des photos uniques. Edward Olive a gagné des divers prix de photographie artistique et photographie de mariage. En 2010 il a été élu meilleur photographe de mariage de l'année au grand concours World Photography Gala Awards WPGA Annual Pollux Awards. Edward Olive est aussi photographe de portraits, books d’acteurs et actrices a Madrid.
Edward Olive entre passé et futur : entretien avec l’artiste
Edward Olive crée des images insolites fait de courbes et de frontière indécises. Elles permettent de découvrir de l’inconnu dans le réel et quel que soit le genre de son travail : commande ou création « pure ». Le corps absorbe une partie de ce que la lumière émet. Il existe alors souvent du calme et de la volupté dans les prises argentiques. Et parfois une communauté inavouable parce que soudain l’idéalité comme la réalité est réduite à rien afin que jaillisse l’approche d’une expérience intérieure inédite et pourtant évidente.
Entretien :
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Si je mets la sonnerie de mon réveil pour me lever, en général c’est pour aller a des cours de Zumba ou yoga. Des fois, les week-ends, je me lève tôt en vue d’un déplacement pour des photos de mariage.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Malheureusement, par nécessité, j’ai dû devenir plus pragmatique. J’ai toujours des rêves mais je me rends compte que j’existe dans la vraie vie. Je vis tout ce que je peux de la manière la moins conformiste possible mais la liberté totale du rêve existe seulement dans quelques unes de mes photos.
A quoi avez-vous renoncé ?
J’ai renoncé à la vie plus conventionnelle des gens “normaux” : maison avec petit jardin et grand emprunt, 2 voitures, épouse, 2 enfants et travail de 9.00 a 19.00. Je travaillais dans un bureau comme “tout le monde” avec la fiche de paie à la fin de chaque mois, un plan de pension de la boîte et l’assurance médicale payée. Un jour j’ai tout laissé. Vivre en dehors du monde du travail fixe est dans un sens plus dur mais je me suis échappé et on ne va jamais me rattraper. Dans ce sens, je n’ai renoncé à rien.
D’où venez-vous ?
Je viens d’une famille où les autres savaient faire des choses artistiques : danser, faire de la musique ou peindre. Mais pas moi. J’étais le seul sans talent et toujours le pire dans l’école en art. C’est beaucoup plus tard que j’ai commencé les cours d’art dramatique et que je suis devenu photographe autodidactique.
Qu’avez-vous reçu en « héritage » ?
Je crois que j’ai de la chance de vivre en ce moment dans un monde où on sait presque tout du passé mais en même temps on profite des avantages du futur. Du passé on garde une planète qui n’est pas tout à fait détruite et des produits chimiques toujours en vente pour développer des papiers photos. Du “futur” on possède aussi des avantages. Par exemple, les gens peuvent lire cet entretien sur Internet et voir où acheter mes photos dans n’importe quel pays du monde sur le web sans sortir de chez eux. Sans les pellicules et produits chimiques de l’argentique je serais très triste car je n’aurais pas les moyens de m’exprimer comme je veux. Sans la publicité, gratuite, ouverte a tous et démocratique de l’Internet, je serais aussi triste avec mes photos dans une boîte en carton dans la poussière, sous le lit.
Qu’avez vous dû “plaquer” pour votre travail ?
Il n y a pas suffisamment d’heures dans l’année pour toutes les choses que j’aimerais ou devrais faire. Je fais ce que je peux.
Un petit plaisir — quotidien ou non ?
Le plaisir plus important, c’est d’avoir du temps pour faire des choses pour moi. Si cela est quotidien, c’est encore mieux. Je passe beaucoup de temps à faire des photos ou d’autres travaux commerciaux, juste pour gagner ma vie. C’est donc un grand plaisir d’avoir du temps, de temps en temps, pour faire des photos plus personnelles argentiques développées à la main dans ma chambre noire. Les photos sont plus floues mais plus “artistiques”. Il n y a rien de mieux pour moi que d’éteindre les téléphones, email et whatsapp et passer des heures a faire quelques photos seul dans ma chambre noire, du genre à celle qu’on voit sur ce lien.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes ?
Des fois, je pense que j’ai vendu mon âme au diable en faisant des photos numériques seulement à moitié artistiques juste pour gagner la vie. Dans ce sens, je suis basique et pas intéressant. Je vais donc répondre en parlant seulement des photos vraiment prises avec intention 100% artistique.
Je pense que c’est une combinaison : d’une part de moi-même et de mes décisions techniques et artistiques. De l’autre, de la volonté de laisser les choses se produire au hasard. J’adore des appareils et objectifs des années 60–70, mon équipement de chambre noire est aussi des années 70 et mes films ont tous une date limite d’utilisation dépassée de 10 ans. Ça produit pas mal de hasard dans le résultat final. Ce 50% de hasard peux détruire des photos ou les rendre d’un autre monde. La chimie peut devenir l’alchimie. On pourrait dire que ce n’est pas du talent, c’est du hasard.
Il existe maintenant très peu de photographes professionnels qui utilisent toujours de telles techniques d’impression et encore moins qui impriment des photos en couleur (copies ra-4 de négatifs c41 ou diapositifs xpro c41). Il y en a encore moins qui le font pour les mariages. Je peux être moins bon qu’eux mais je pense montrer quelque chose d’intéressant et de différent. Des clients se souviennent des vieux temps quand toutes les photos étaient tirées à la main. Il y a aussi des nouvelles générations de clients qui n’avaient jamais vécu ces temps-là mais qui les apprécient comme un rêve nostalgique.
Ce qui est surréaliste est que je peux faire une photo aujourd’hui d’une personne : mais la photo paraît d’une autre époque ou sans époque — “timeless” grâce à mes techniques. Je participe du monde moderne (et j’en profite pour me vendre sur Internet et pour vendre mes photos dans des agences online de vente de droits (comme dans le image bank Arcangel ou de produits comme dans Saatchi ou Redbubble) mais je ne me sens pas tout a fait de notre temps. Quand je vois des vidéos banales en direct de tout le monde sur l’Internet, j’ai du mal à m’identifier avec notre époque. Pour moi, des photos ou des vidéos doivent être des rêves. La banalité du temps est visible tous les jours dans le quotidien. Je ne cours pas derrière la mode pour essayer d’en faire partie. Je fais ce que je fais. On l’aime ou on ne l’aime pas. Ce que je fais n’est pas à la mode, c’est donc indémodable.
J’aimerais penser que je mets des éléments universels dans mes photos de rue : la beauté, désir, un sens de rêve et dans mes photos de mariage ou portraits d’enfants, de vraies émotions captées et des émotions provoquées chez le spectateur par l’élégance et un aspect intemporel.
Pour mieux faire comprendre ce que je fais, je vais prendre l’exemple une femme qui veut offrir quelques photos érotiques d’elle pour le cadeau d’anniversaire de son mari. Elle ne veut pas du Instagram.. Peut-être n’a-t-elle pas 20 ans et ne cherche pas un style hyperréaliste. Sa réalité, elle la voit tous les jours dans sa glace. Mes photos seront sans du “Photoshop”, ni du lifting photographique. Je crée une Photo personnalisée par mon regard, mon tirage, mon développement.
Pour des jeunes mariés qui veulent un reportage fidèle au prix plus accessible, je peux faire un reportage avec des appareils numériques, autofocus et tout ce que la vie moderne me donne pour m’aider. En même temps, je cherche aussi faire quelques portraits plus significatifs pour mettre en grand chez eux et alors là je peux faire aussi des prises en argentique à tirage manuel.
Avec un budget plus important, je peux faire un film. Je deviens un “sellout” adaptable aux possibilités économiques de chaque client. J’essaie de le justifier en me disant que je fais ce que je peux pour aider les gens qui veulent vraiment avoir mes photos.
Comment définiriez-vous votre approche du corps dans votre travail ?
Il faut bien le choisir car il est autant important que le photographe. Il n y a rien de pire que des reportages des Kardashian et d’autres célébrités et encore pires leurs photos “à poil” ou presque. Les décisions techniques et artistiques doivent être plus importante lorsqu’il s’agit de nu. Je peux faire quelques photos “normales” et réalistes pour un client, mais s’il s’agit du corps nu dans la photo il faut chercher beaucoup plus loin et je suis dans ce cas beaucoup plus radical. J’aime ajouter beaucoup d’éléments dans les photos de nus : des espaces vides, des couleurs pas réalistes, un grain fort qui couvre tout, des lumières fortes, des sombres très sombres, la présence d’autres éléments dans la photos: des lumières et filtres très osés. Je choisis alors mes meilleurs appareils et objectifs, mes meilleures pellicules, un maquillage pro, les meilleurs lieux, le meilleur moment du jour pour la lumière, ainsi qu’un soin accentué pour le choix des sous-vêtements et la mise en scène des mannequins pour les favoriser etc. etc…
Quelle fut l’image première qui esthétiquement vous interpella ?
J’ai toujours plusieurs images dans ma tète que je n’ai pas encore faites ou que je n’ai pas encore faites comme je veux les faire mais je préfère ne pas tout raconter avant de produire mes photos inspirées pas ces images.
Et votre première lecture ?
A l’école j’ai fait un bac de langues et littérature et j’aimais tout ce que les profs me donnaient. Ça m’aidait beaucoup que, par ailleurs, mes parents aient toujours plein de livres intéressants et e diverses langues chez nous A la fac j’ai fait des études de droit avec énormément de livres et ça m’a laissé un peu d’overdose pour de gros livres. Pendant des années je ne lisais rien. J’ai recommencé à lire quand j’en ai eu marre d’être avocat maritime et que j’ai commence à étudier l’art dramatique la nuit. Je me disais que je pouvais faire des études grâce à des mètres de livres. J’achetais des centaines de pièces de théâtre de Xavier Durringer, John Godber, Oscar Wilde, Caryl Churchill, Arthur Miller, Tom Stoppard, Tennessee Williams… que je lisais sans cesse en évitant le travail ennuyeux d’avocat. J’adorais lire les scénarios de films, même plus que voir les films, et j’achetais tous ce que je pouvais trouver dans les magasins. J’allais à Charing Cross Road (entre Leicester Square et Oxford Street a Londres) dans les magasins de livres d’occasion où les livres ne sont pas seulement beaucoup moins chers mais aussi plus intéressants quant à leur odeur du vieux papier et les photos de couverture d’autre époque.
Je suis sans doute influencé photographiquement par des livres de fiction que j’ai lus, et dans un sens très positif parce que les images qui sortent de mon imagination proviennent de mes lectures. Elles me stimulent en donnant l’occasion de créer des photos originales qui ne doivent rien aux cinéastes ou d’autres artistes visuels. Avec l’Internet, c’est plus facile trouver des scénarios de films et des séries de télévision comme pour exemple avec Drew’s Scriptorama. Mais dans un sens, ce n’est pas pareil et j’achète toujours de livres d’occasion sur Amazon. Plus qu”acheter des livres, maintenant mon plus grand plaisir est de voir mes photos sur les couvertures de livres. Je vends surtout des photos argentiques pas trop descriptives. Elles montrent quelque chose mais n’influencent pas trop les lecteurs dans leur imagination libre.
Quelles musiques écoutez-vous ?
J’ai le Spotify Premium et j’aime bien la mettre comme musique de fonds quand je travaille. On peut le voir sur mon Spotify (https://open.spotify.com/user/113433092).
J’écoute de l’acid jazz, funky et jazz funk comme Fundación Tony Manero et Jamiroquai ; funky house, disco, nu-disco et dance comme Sam Sparro, Me & My Toothbrush, Bob Sinclar, Massimo Vanoni, Nile Rodgers, Justin Timberlake, Chris Brown, Bruno Mars; Rap/hiphop comme Chirie Vegas, Flo Rida et Snoop Dogg ; dans le latino, la salsa de Marc Anthony, Grupo Extra, Oscar d’Leon, Tito Nieves, Gilberto Sanat Rosa, la bachata comme Toby Love, Prince Royce et Romeo Santos, le regueton comme Daddy Yankee, Pitbull et Maluma ; la soul comme Bobby Womack, R. Kelly, Al Johnson, D’Angelo, Kizomba/ Zouk, Chillout… un peu de tout.
Souvent, je mets une certaine musique pour les mannequins lors d’une séance photos pour créer une certaine ambiance ou contribuer à une certaine émotion. La musique me donne aussi beaucoup de plaisir quand je vois les musiciens qui choisissent mes photos pour leurs albums. Quand j’aurais le temps je vais faire des photos pour eux en pensant à chaque genre de musique et son ambiance.
Quel est le livre que vous aimez relire ?
J’ai chez moi un mur de livres de photographes. Quand j’ai du temps je m’y replonge. Je regarde plus des photos que les mots et on y voit quelque chose qu’on n’a pas sur un écran. Il existe une différence concrète entre un écran et un livre. Un écran produit de la lumière et un livre reflète la lumière. On apprécie mieux les photos dans leur état naturel sur papier que dans un site web ou pdf téléchargé.
Mes sites favoris pour revisiter les livres de Richard Avedon, David Bailey,Helmut Newton, Mario Testino, Nigel Parry , Jean Loup Sieff, Guy Bourdin et des livres de photos de Life et Vogue.
Me remettre dans ces livres de photographes me fait penser à de nouvelles idées. Passer une heure sur mon sofa avec un seul livre d’un photographe aide à me sentir connecté avec l’intention de l’auteur. J’ai aussi plein de guides de photographie professionnelle anciens que j’achète sur Amazon. J’aime surtout ceux de l’époque où les couleurs étaient moins vives et les nues artistiques avaient des poils. Je vais aussi sur Youtube pour regarder de nouveau Darkness & Light avec Richard Avedon ou Helmut by June avec Hemut Newton (and Alice Springs), ça me donne toujours envie de me remettre ensuite dans leurs livres.
Quel film vous fait pleurer ?
En général, je ne parle pas de mes sentiments ou de ma vie privée. Je préfère exprimer des émotions avec mes photos ou mes rôles d’acteur. C’est peut être pour ça que j’aime travailler comme photographe ou comédien. Peu m’importe que les gens me voient en train de pleurer ou de faire pleurer le public, d’être nu devant un public ou d’avoir des gens nus devant moi : ce n’est pas moi si c’est une création artistique pour un film ou une photo.
En plus je pense qu’on va plus aimer mes photos si on ne sait pas grand chose sur ma vraie vie ou mes sentiments. Surtout, dans mes photos de mariages je capte des photos des personnes en train de pleurer ou je fais pleurer des mariés quand ils voient mes photos. Je gagne ma vie dans le business “larmes”… Je capte et provoque des émotions mais personne ne sait rien sur mes émotions et je crois que c’est mieux comme ça.
Il y a une mode des gens connus à trop s’exposer sur Internet et dans la presse, sans se cacher et sans contrôler le contenu et la qualité des images. Je préfère voir un film et des personnages de fiction sans penser a la vie privée des acteurs — le “willing suspension of disbelief”. Si on voit mon Instagram on voit mon travail mais on ne me connaît pas. On ne sait rien sur moi. J’apparais et je pars. Ce qui restent ce sont les photos que j’ai prises. Il n’est pas important de me connaître pour aimer ou détester ce que je fais. Je ne veux pas dicter comment comprendre mes photos ni influencer ce qu’on voit lorsqu’on regarde mon travail.
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ?
J’ai la maladie de traquer les lumières et les sombres, les angles possible sur le corps, que ça soit le mien dans le miroir ou celui des autres. Il est difficile de faire la lumière sur soi-même comme photographe et mannequin à la fois . Sur les nus, la lumière a une importance incroyable. Le truc c’est de voir comment le corps réagit à des lumières différentes. Chaque fois que j’ai un miroir différent avec une lumière différente, j’en profite pour étudier. Je regarde les angles et les lumières et aussi des couleurs et Kelvins.
Sur l’Internet je vois des gens dans les miroirs en train de s’admirer dans les selfies où on peut apprécier le papier cul derrière eux . Je n’aime pas cette réalité.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
J’écris a des gens si je veux le faire. Si ils ne répondent pas, je n’insiste pas.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Robert Doisneau ou Avedon ont créé l’idée d’un Paris romantique mais il auraient pu l’inventer n’importe où. Paris n’est pas forcément comment dans ses photos.
Pour moi et pour mes photos, le plus important n’est pas la ville, c’est avec qui tu es, et ce que tu fais avec cette personne. J’ai fait des photos par exemple à Benidorm : on n’imaginerait jamais que c’est Benidorm. Quand je suis dans une telle ville, je peux toujours inventer autre chose. Le photographe est plus important que le lieu pour les photos. Martin Parr à Benidorm fera du Martin Parr 200% mais Patrick Lichfield te donnera autre chose, totalement différent. Même dans mes photos de mariages, le “photojournalisme” doit avoir une vérité : le mariage n’est pas vraiment comme on voit dans les photos. On voit une illusion de beauté, de romance, d’élégance, d’émotions positives qui sont seulement une partie de l’ensemble. Elle cache tous les éléments qui ne sont pas intéressants pour l’histoire que les gens veulent que je raconte dans les photos. Je montre ce que je choisis de montrer et je cache ce que je veux cacher.
Quels sont les écrivains et artistes dont vous vous sentez le plus proche ?
J’adore les photographes qui montrent le monde de leur époque . Ils ont de fait fabriqué leur époque dans les photos publiées dans des magazines de mode, des publicités ou des couvertures de disque comme les anglais David Bailey, Terry O’Neil ou Bryan Duffy. Ils pouvaient faire des merveilles avec peu de moyens et tout en se moquant de ce que pensaient les autres.
J’adore aussi des artistes qui sont capables de créer leur propre univers comme le photographe génie espagnol post-Dali/Picasso, qui vit aussi a Madrid, Chema Madoz ou Storm Thorgerson, surtout connu pour les albums de Pink Floyd.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Un long voyage tranquille et détendu sans la sensation que je devrais être en train de travailler.
Que défendez-vous ?
J’aimerais bien pouvoir aider, dans un sens photographique, des causes comme Amnesty International, Greenpeace et People for the Ethical Treatment of Animals (PETA). Je leur ai écrit mais il ne m’ont toujours pas répondu… et ça fait des années que j’attends. S’ils lisent cet entretien, ils peuvent m’écrire pour qu’on fasse des chose ensemble.
Ici en Espagne, je suis contre les spectacles de taureaux, la violence contre la femme (toujours très présente) et tous les hommes politique corrompus qui nous ont plongés dans la crise il y a peu de temps.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Pas forcément.
Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?“
Ça dépend quelle est la demande.
Quelle question ai-je oublié de vous poser ?
Je crois que j’ai déjà ennuyé tout le monde suffisamment. Si des lecteurs veulent en savoir plus, ils pourrait poser des questions en bas et je pourrais essayer de répondre.
Présentation et entretien réalisés par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 30 avril 2017.
Edward Olive 0034 605610767 edwardolive@hotmail.com www.edwardolive.org